Choix de la section de lambourde idéale pour votre terrasse

Un écart de seulement cinq centimètres entre deux lambourdes peut compromettre la stabilité d’une terrasse sur le long terme. Pourtant, certaines normes autorisent jusqu’à 60 cm d’espacement selon le type de platelage, alors que d’autres experts recommandent un pas plus serré pour certains bois ou des structures soumises à de fortes sollicitations.

L’utilisation d’une section de lambourde surdimensionnée n’assure pas toujours une meilleure tenue et peut, au contraire, générer des contraintes inutiles sur le support. Le choix du matériau, du type de pose et des contraintes locales influence directement la section idéale et la quantité à prévoir.

Pourquoi l’espacement entre les lambourdes est-il si important pour la solidité de votre terrasse ?

Au cœur de toute terrasse durable, l’espacement entre les lambourdes joue un rôle décisif. L’équilibre entre la largeur de la section et la distance qui les sépare conditionne non seulement la stabilité, mais aussi la longévité de la structure. Si vous alourdissez la base avec trop de lambourdes, le coût grimpe et la structure devient inutilement massive. À l’inverse, des lambourdes trop éloignées exposent les lames à la déformation, surtout sur les bois tendres ou certains composites.

L’entraxe, cette mesure régulière entre deux lambourdes, organise la répartition des charges et garantit que chaque lame bénéficie d’un soutien optimal. Le DTU 51.4 fixe la limite à 50 cm pour la plupart des terrasses en bois, mais recommande de descendre à 40 cm, voire 30 cm, pour des lames plus fines ou des matériaux composites. Lorsque les lames se font plus étroites, mieux vaut ne rien négliger : un entraxe trop large, et c’est la porte ouverte au fléchissement sur les zones sollicitées.

Lors de la pose, chaque détail compte. L’alignement des lambourdes, leur régularité, mais aussi l’influence du climat local : l’humidité, le gel, la chaleur, tout cela sollicite la structure. Une seule erreur dans la distance et c’est le risque de voir la terrasse grincer ou vieillir prématurément. Le terrain, la nature des lames, la section des lambourdes : tout doit être pris en compte dès la conception.

Voici les recommandations qui servent de repères concrets selon le type de terrasse :

  • Pour terrasse bois : entraxe compris entre 40 et 50 cm, à adapter selon la section des lames
  • Pour terrasse composite : entraxe resserré à 30-40 cm conseillé pour une meilleure assise

La réussite d’un platelage tient à cette étape invisible : celle où chaque millimètre pèse sur la durée de vie de votre terrasse.

Matériaux, sections, essences : comment choisir la lambourde adaptée à votre projet

Le choix de la lambourde façonne la résistance de la terrasse, qu’elle soit en bois naturel, composite ou mixte. Sur le terrain, trois grandes familles dominent : bois, aluminium et composite. Chacune présente des atouts et des limites, notamment face à l’humidité ou aux charges.

Pour ceux qui visent la durabilité, la lambourde en bois exotique, ipé, cumaru, massaranduba, se distingue par sa résistance naturelle et sa capacité à rester stable, même sous les climats difficiles. Si la maîtrise du budget prime, le bois résineux (pin traité autoclave, classe 4) reste un choix courant. Il demeure accessible, facile à travailler, mais exige d’être attentif à la classe de traitement, surtout dans les zones exposées à l’humidité.

Pour les platelages composites, les lambourdes en composite évitent bien des soucis de dilatation et offrent une compatibilité parfaite avec les lames associées. L’aluminium, quant à lui, s’impose sur les chantiers où la légèreté et la linéarité font la différence, à condition de soigner la fixation.

Voici un aperçu des sections et usages pour chaque type de lambourde :

Type Section courante Classe Utilisation
Lambourde en bois exotique 40×60 mm à 50×70 mm Naturellement durable Terrasse en bois premium, forte exposition
Lambourde en bois résineux 38×60 mm à 45×70 mm Classe 4 Terrasse en bois classique, budget maîtrisé
Lambourde composite 40×60 mm , Terrasse en composite
Lambourde en aluminium 40×60 mm à 50×80 mm , Structure légère, zones humides

Pour garantir une installation durable, la pose sur plots réglables ou sur plots en PVC réglables devient rapidement une évidence, surtout sur les terrains irréguliers. Cela assure une ventilation continue et une planéité sans faille. Autre option émergente : la lambourde en bambou, portée par ses qualités écologiques et sa stabilité mécanique.

Dernier point à ne pas négliger : le respect des recommandations du DTU. Elles imposent de choisir une lambourde adaptée non seulement à l’environnement, mais aussi au type de lames qui viendront habiller la terrasse.

Calculer facilement le nombre de lambourdes nécessaires selon la surface et l’espacement recommandé

Pour que la structure tienne ses promesses, il faut d’abord déterminer le nombre de lambourdes à installer. La règle de base : chaque lame doit reposer sur trois points d’appui au minimum. L’entraxe, la distance entre deux lambourdes, dépend du matériau choisi pour les lames, mais aussi de leur épaisseur.

Le DTU 51.4 suggère un entraxe de 40 cm pour la plupart des lames en bois, et de 30 à 35 cm pour les platelages composites. Plus la section des lambourdes est large, plus l’écart peut être augmenté, mais sans jamais sacrifier la solidité.

Prenons un exemple : une terrasse de 20 m², posée dans la longueur, avec un entraxe de 40 cm. Il faudra une lambourde tous les 40 cm, plus une à chaque extrémité. Pour une terrasse de 5 m sur 4 m :

  • Longueur de la terrasse : 5 m
  • Entraxe recommandé : 0,40 m

Le calcul donne : (5 / 0,40) + 1 = 13,5, soit 14 rangées de lambourdes à prévoir sur 4 m de profondeur. Chaque lambourde, dans ce cas, doit reposer sur des plots réglables ou des plots en béton, espacés de 50 à 70 cm, en fonction de la section retenue.

Resserrer l’espacement augmente la résistance de la structure, point crucial pour les terrasses conçues pour accueillir du passage ou du mobilier lourd. Mais plus l’entraxe diminue, plus le linéaire de lambourdes s’allonge et le budget s’ajuste en conséquence. Il s’agit donc de trouver le juste équilibre entre robustesse, durabilité et maîtrise des coûts.

Un chantier bien pensé, c’est une terrasse qui traverse les saisons sans faiblir. L’écart d’une main, la section d’un coup d’œil : en menant chaque étape avec rigueur, la terrasse devient un terrain solide, prêt à affronter les années.

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